Nettoyage après incendie : guide et conseils professionnels
Après un incendie, le nettoyage et la décontamination exigent méthode, sécurité et rapidité. Les suies acides, l’humidité et les odeurs peuvent endommager durablement votre logement et nuire à la santé. Une intervention professionnelle permet d’assainir les lieux, de neutraliser les polluants et de restaurer l’habitat en toute sécurité.
HelloNettoyage34, notre entreprise de nettoyage après sinistre, vous présente les étapes clés à retenir :
- Diagnostic et sécurisation
- Retrait des suies
- Nettoyage technique
- Traitement des odeurs
- Désinfection finale
Quelles sont nos recommandations pour le nettoyage après incendie ?
Nettoyage des sols
Après un feu, commencez par ôter les cendres et la suie. Un aspirateur adapté fait le plus gros du travail sans étaler les résidus. Enchaînez avec un lessivage : eau savonneuse, ou mélange vinaigre blanc + bicarbonate. Frottez, puis rincez soigneusement. Ce décrassage limite aussi l’apparition de moisissures.
Prudence sur les débris brûlés : le ramassage doit se faire à la main, pour ne pas redistribuer la suie sur le sol… et devoir tout recommencer.
Nettoyage du plafond
Le plafond brûle rarement. Les flammes l’atteignent peu, mais les particules en suspension s’y déposent et forment un voile de suie. Sur une peinture, un chiffon légèrement humide suffit souvent pour décrocher ce film.
Métal terni ou piqué (luminaires, tuyauteries) ? Traitez l’oxydation à l’eau oxygénée. Retirer la suie après sinistre demande méthode, précautions et gestes précis.
Nettoyage des murs
Pour décoller la suie des murs, on mise sur un lavage en profondeur. Cette méthode convient aussi aux plafonds et aux supports sensibles à l’eau quand elle est menée avec précaution.
Selon l’état des surfaces, l’intervention se fait à la main (éponge, dégraissant) ou en nettoyage sous pression maîtrisé. Objectif : dissoudre les graisses, décrocher les dépôts collants et rendre la paroi homogène, prête à la remise en état.
Nettoyage des meubles
Après sinistre, l’opération est exigeante. Sortez et déplacez tout le mobilier et les objets touchés par la fumée. Lavez à l’eau claire, puis rincez à l’eau oxygénée ou avec une solution hydroalcoolique. Faites sécher dans un endroit sec et bien ventilé.
Nettoyage des vitres
Après un sinistre, les vitrages concentrent suie, film de fumée et micro-débris. Le nettoyage vise à retirer ces dépôts pour retrouver une surface nette.
Deux approches coexistent. À l’eau chaude : on ramollit et on dissout les suies grasses, on baisse la viscosité, on dégraisse le verre. À l’eau froide : on rince, on détache cendres et poussières, on finalise l’éclaircissage du carreau. On alterne souvent les deux pour un résultat impeccable.
Incendie : pourquoi faut-il décontaminer sans tarder ?
Intervenir vite, c’est vital, pas un luxe. Les dégâts poursuivent leur œuvre bien après l’extinction du feu. Agir tôt protège la structure… et les occupants.
Le piège discret des suies et micro-particules. Plastiques, vernis, textiles brûlés libèrent des dépôts acides et des COV. Ces poussières s’incrustent dans murs, tissus, réseaux d’air. Elles attaquent métaux et électroniques. Elles irritent, allergisent, et posent un risque sanitaire durable.
Autre effet domino : corrosion et eau d’extinction. Mélangée aux suies acides, l’eau devient un agent très agressif qui accélère la rouille et ronge les matériaux. L’humidité résiduelle nourrit vite moisissures et champignons. D’où l’importance d’un assèchement technique mené de pair avec la décontamination.
Après un incendie : 7 étapes pour une décontamination complète
Étape 1 : Sécuriser le site et poser le diagnostic initial
Avant tout, sécuriser. On coupe électricité, gaz, eau. Si besoin, un spécialiste contrôle la stabilité du bâti.
Les équipes interviennent équipées : masque à cartouche, combinaison, gants, lunettes. Puis vient le diagnostic : ampleur des dommages, nature des suies, choix de la stratégie de nettoyage.
Étape 2 : Débarras des gravats et tri des biens irrécupérables
On libère d’abord les espaces. Débris, matériaux calcinés et objets perdus partent en filières agréées, avec traçabilité via bordereau de suivi. Ce qui peut être sauvé est isolé et traité à part, ultérieurement.
Étape 3 : Retrait des suies par aspiration à filtre HEPA
Étape clé de la remise en état. On emploie des aspirateurs industriels munis de filtres HEPA capturant 99,97 % des particules. Le passage se fait du plafond vers le sol, partout, sans eau. Cette méthode à sec évite d’enfoncer la suie grasse dans les supports poreux.
Étape 4 : Nettoyage technique des supports (murs, plafonds, sols)
Vient la phase humide. Sur les supports délicats, on tamponne d’abord avec des éponges en gomme vulcanisée pour capter les derniers voiles de suie, sans les étaler. On enchaîne avec des dégraissants alcalins ciblés pour dissoudre graisses et résidus tenaces. Selon le matériau — béton, plâtre, bois — on adapte : brossage, injection-extraction ou hydrogommage.
Étape 5 : Traitement en profondeur pour éliminer les odeurs de fumée
Les relents de fumée ne se camouflent pas : ils s’incrustent. Il faut des procédés ciblés.
- Ozonation : on ferme le volume, on diffuse de l’O₃ qui oxyde les molécules odorantes. Site entièrement évacué durant l’opération.
- Thermonébulisation / fumigation : un neutralisant chauffé se transforme en brouillard ultra-fin et gagne chaque recoin, à l’image de la fumée d’origine.
Étape 6 : Assainissement de l’air et désinfection complète du logement
Une fois les odeurs traitées, on fait tourner des purificateurs d’air en continu, avec HEPA et charbon actif, pour piéger particules et polluants résiduels.
En parallèle, les surfaces sont désinfectées (bactéricides, fongicides, virucides) afin d’éliminer les micro-organismes favorisés par l’humidité.
Étape 7 : Contrôles finaux et réception du chantier
On clôture par un contrôle minutieux. Les équipes traquent la moindre trace de suie, les marques résiduelles et les odeurs. Des mesures d’humidité peuvent compléter la vérification.
À l’issue, une attestation de fin de chantier est remise. Elle sert souvent de pièce justificative auprès de l’assureur pour finaliser le dossier de sinistre.
Décontamination post-incendie : quels équipements incontournables ?
La réussite d’une décontamination tient autant au process qu’au matériel. Voici l’essentiel côté équipements et protections :
- Aspirateur HEPA H13/H14
- Captation des suies fines et volatiles
- EPI : FFP3, combinaison, gants.
- Éponge chimique (gomme vulcanisée)
- Nettoyage à sec des supports fragiles
- EPI : gants nitrile, lunettes.
- Générateur d’ozone
- Oxydation des molécules responsables des odeurs
- Sécurité : intervention sans présence humaine.
- Thermonébuliseur
- Diffusion d’un neutralisant en brouillard profond
- EPI : masque à cartouche ABEK-P3.
- Dégraissant alcalin
- Dissolution des suies grasses sur surfaces lavables
- EPI : gants chimiques, protection oculaire.
- Purificateur d’air pro
- Finition : filtration particules/COV en post-traitement
- EPI : non requis (usage fin de chantier).

Article écrit par
Ghjuliana Desanghère
Rédactrice pour le blog d’Hellonettoyage